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Les MFR prennent soin de la santé mentale des jeunes

La santé mentale des enfants et des jeunes se dégrade depuis plusieurs années et devient préoccupante. D’après l’Observatoire Régional de la Santé des Pays de la Loire, les syndromes dépressifs chez les jeunes de 15 à 24 ans ont plus que doublé en 2022 par rapport à 2019, touchant désormais 22 % de cette tranche d’âge.

Dans les Maisons Familiales Rurales, la bienveillance est une valeur essentielle et les équipes se montrent attentives aux signaux de mal-être des élèves. Leur modèle éducatif original est un atout pour une vigilance accrue. « En MFR, les moniteurs côtoient les jeunes pas seulement la journée, mais aussi le matin et le soir, explique Amandine Martin, monitrice à la MFR de Clisson. Les effectifs sont aussi plus restreints que dans le système éducatif général. Cela nous permet d’être plus proches d’eux, de remarquer plus facilement si l’un d’entre eux semble en souffrance, et de recueillir plus facilement leurs confidences. » Les familles sont immédiatement alertées en cas de signaux inquiétants.

Les compétences psycho-sociales pour améliorer la santé mentale

Les Maisons Familiales Rurales de Loire-Atlantique mettent aussi l’accent sur les compétences psycho-sociales pour prendre soin de la santé mentale de leurs jeunes. Gestion du stress, régulation des émotions, résolution de conflits, acceptation de la différence… Il s’agit de développer chez les jeunes des capacités essentielles pour faire face aux défis de la vie, améliorer leur bien-être et renforcer leur résilience face aux difficultés. LA MFR de Clisson est accompagnée depuis plusieurs années sur ce sujet par l’association Animaje, qui intervient douze fois par an auprès des élèves de 3ème. « Les sujets abordés vont de la confiance en soi à la vie sexuelle en passant par l’acceptation de la différence et la relation à l’autre, raconte Amandine Martin qui co-anime ces séances. Des boîtes à idées dans les classes permettent de proposer anonymement des thèmes ou de poser des questions. »

Accueillies parfois avec scepticisme en début d’année, ces séances sont finalement appréciées par les participants qui se sentent écoutés. « Beaucoup de jeunes n’ont pas du tout confiance en eux en arrivant en MFR, témoigne Amandine. Ils sont incapables de citer une de leurs qualités. Tout au long de l’année, ils prennent peu à peu conscience qu’ils ont des atouts à faire valoir. » Un apprentissage qui contribue à les faire grandir et qui les aide à affronter l’avenir avec sérénité.

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